Asso UPPERTONE

L'association Uppertone, basée à Besançon (25), a pour but de promouvoir et diffuser la culture musicale Jamaïcaine.
Elle accompagne différents groupes, backing band et Sound systems (UNITONE, MIGHTY TONE BAND, RISE & SHINE Backing Band, JULIO, RIDDIM SOUND, ONE DROP SOUND)

L'association a également son émission de radio :
EMISSION RIDDIM : Tous les lundis de 20h à 22h sur Radio Campus Besançon
102.4 fm et www.campusbesancon.fr

Pour nous contacter :
uppertone25@yahoo.fr
www.facebook.com/asso.uppertone

RYTHMES DE VIES

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Proposer un autre support que la musique elle-même pour la mettre en valeur ainsi que ceux qui la transmettent et ceux qui la font vivre. Réaliser une série de photographies et d'enregistrements sur des personnes itinérantes en Jamaique et les associer à des extraits de textes musicaux écrits et/ou prononcés par des artistes jamaicains dans les années 60, 70 et 80. 

Ce premier article vous présente le projet et vous propose de vivre les aventures de Morgane et Alizée à travers leur récit de voyage. 




" Nous débutons notre séjour en passant trois jours à Kingston. Comme le disent si bien les jamaïquains : "Si tu ne connais pas Kingston, tu ne connais pas la Jamaïque." Nous visitons le Bob Marley Museum au 56 Hope Road, en présence d’Émile, notre guide. Disques d'or, récompenses, tenues de scène, articles de journaux et affiches de concerts ornent les murs de cette maison mythique. Emile ponctue la visite d'anecdotes en tout genre, fredonne quelques chansons de Bob diffusées dans chaque pièce par des hauts parleurs. Nous découvrons donc l'univers de ce chanteur légendaire, au fur et à mesure, et achevons la visite en contemplant le mur sur lequel les impacts de balles nous rappellent la fusillade déclenchée le 3 décembre 1976.

Nous passons une partie de la journée au cœur de Kingston, au Coronation Market, le plus grand marché de l'île. Il est moins imposant en début de semaine mais il y a assez de stands et de monde pour vivre une véritable première immersion et prendre nos premiers clichés. L'ambiance est particulière, les gens ne semblent pas habitués à rencontrer des touristes dans cette partie de la ville.

Toujours sur les traces de Bob Marley, nous voilà au Tuff Gong Studio, pour notre plus grand plaisir. Nous découvrons les différentes pièces selon leurs fonctions et leurs particularités.Studio d'enregistrement, salle de mastering, fabrication d'albums, impression lazer, fabrication de vinyles, tout y passe ! Nous passons un bon moment à écouter et jouer de la musique au studio avec l'accordeur de piano attitré, un vrai moment d'échange sur des airs de la B.O du Parrain ou de Beethoven version reggae. Nous finissons la visite par un long arrêt dans l’entrepôt de vinyles... Il y a des perles à ramener en France !



Nous allons visiter les alentours de Kingston, direction Portmore et sa plage si convoitée : Hellshire Beach. En chemin, à force de tours et demis-tours, nous faisons une rencontre surprenante et inattendue. Nous avons la chance et l'honneur de passer quelques minutes en présence de Ken Boothe. Son accueil chaleureux, ses délicates attentions et son sourire nous marquent. Nous reprenons nos esprits puis finissons par trouver cette fameuse plage. Jeunes sortis d'école, couples, vendeurs ambulants et chevaux de course se fondent dans le décor. Nous achevons cette journée en assistant au concert de Sizzla au Tracks and Records, le restaurant appartenant à Usain Bolt. Une toute autre atmosphère s'offre à nous : une salle immense, des écrans de télévisions partout, des jamaïquains réagissant en quelques dixièmes de secondes à des punchlines de Sizzla. Quelle ambiance pour ce premier concert !

Nous quittons Kingston pour Ocho Rios, ville bien plus calme, au nord de l'île. Notre temps y sera réparti entre des heures de promenades dans différents marchés et en bord de mer. Beaucoup d'artisans nous sollicitent et nous incitent à acheter leurs produits mais nous prenons le temps de discuter avec la plupart des commerçants ambulants. Nous rencontrons des jeunes qui se présentent comme des chanteurs et passons du temps avec l'un d'entre eux principalement. L'occasion pour nous d'enregistrer ses performances et d'échanger sur ses aspirations, ses influences. Nous rencontrons également une brigade de police, dont une femme. Nous sommes impressionnées par son charisme et son look qui ne laisse pas imaginer une seule seconde qu'elle soit dans la Police. Un rien nous étonne nous direz-vous ?

En soirée, nous testons chaque style : bar/karaoké, discothèque, sound système ambulant... Il y en a pour tous les goûts ! La Jamaïque est surprenante... Le reggae s'impose quotidiennement mais le R'n'B et la Pop s'invitent régulièrement. Nous passons quelques heures au marché d’Ochie (Ocho Rios) afin de faire le plein de vitamines avant de reprendre la route. Nous échangeons un moment avec un vendeur ambulant qui tient une ferme à quelques minutes d’ici. Il nous fait découvrir ses productions . Nous partons pour Lucea, charmante ville de 5 000 habitants. Entre le bord de mer et les vieilles bâtisses dignes d’un décor de film, nous sommes rapidement plongées dans l’ambiance de ce lieu portuaire, animé par un nombre important de véhicules le traversant, étant placé entre Montego Bay et Negril.

Après quelques allers-retours dans la ville et plusieurs rencontres, nous passons la majeure partie de l’après-midi avec Splendid. Il nous prend en charge et prend plaisir à nous présenter sa famille, à nous initier à son quotidien : la vente d’albums reggae dancehall, gravés par dizaine à son domicile.
Ce soir, nous mangeons l’un de nos meilleurs repas au restaurant Vital I-Tal, à l’entrée de la ville, en arrivant par Mo-Bay. Puis, nous retrouvons Splendid pour la soirée. Au programme, enregistrement de ses chansons, simulation de tournage de clip, cours de français et échange autour des revenus jamaïquains. Comme beaucoup, son rêve est de gagner des millions de dollars…



Nous quittons Lucea pour nous rendre vers Savanna La Mar, où un contact nous attend. Une roue crevée nous impose un arrêt à Négril, ville dans laquelle nous ne souhaitons pas rester. Par chance, tout est réparé en quelques minutes. Nous retrouvons Tim sur la plage de sable blanc de Bluefields. Cela semble être un endroit très apprécié et fréquenté par les jamaïquains.

Après une petite heure d’extase devant cette incroyable vue, nous suivons Tim jusqu’à son domicile où nous attend sa femme et ses deux enfants. Nous restons deux jours en haut de la montagne, un peu déconnectées. Vivre ces moments familiaux nous donne aussi l’occasion d’apprendre à cuisiner quelques spécialités locales : rice and peas (riz et haricots rouges), jus d’arachides, guacamole, poulet frit, fruit à pain… Nous visitons l’école où une dizaine d’enfants en uniforme nous accueillent avec le sourire.

Nous déjeunons dans un petit boui-boui dans lequel nous sympathiserons avec la propriétaire/cuisinière, que nous reverrons avant de quitter ce lieu si paisible.

Nous partons à la découverte de Blue Hole, à l’intérieur des terres. Longer la rivière nous mène à une gorge de verdure tropicale où se mêlent lagon bleu et cascades d’eau chaude. La pluie va vite interrompre cette pause et nous partons au marché de Savanna La Mar retrouver la famille ! Contrairement aux marchés que nous avons fréquenté auparavant, celui-ci est principalement installé dans des locaux en dur. On peut passer commande depuis la rue, à travers les barreaux servant de fenêtres. Quitter ce coin paisible et la compagnie de cette famille ne sera pas évident. Les cours de dance hall, les jeux avec les enfants et les repas pris tous ensemble nous manqueront rapidement. Avant de rejoindre Treasure Beach, nous faisons une halte à Black River, l’une des plus anciennes villes de l’île. Nous nous ravitaillons et flânons un peu dans les rues. Ces rues semblaient plus fréquentées l’été passé.

L’absence de touristes en cette saison se fait ressentir et les guides sont à l’affût pour proposer leurs services. En arrivant à Treasure Beach, on ressent rapidement cette atmosphère si propice à la détente. Partout où nous allons, les habitants se montrent attentionnés et cherchent à communiquer. Ce séjour nous vaudra quelques enregistrements et photographies réclamés par les jamaïquains au détour d’une rue ou sur un bateau. Bateau que nous empruntons pour accéder au Pelican Bar, îlot de quiétude où se retrouvent quelques pécheurs et locaux pour jouer aux dominos et se rafraîchir. Des gros catamarans arrivent parfois pour déposer une trentaine de touristes une heure ou deux. Nous vivons cet instant sans nous sentir à l’aise mais tout redevient plus convivial à leur départ et nous en profitons pour échanger avec le propriétaire qui confie avoir reconstruit son bar deux fois, suite aux passages d’ouragans.

Nous passons quelques heures au Wild Onion. Cette place est très fréquentée par les habitants, on y passe de la musique jusqu’à 5 heures du matin. Les jeunes se réunissent dans la cour, d’autres jouent au billard ou à des jeux d’argent, d’autres encore profitent juste du son. Nous quittons Treasure Beach pour retrouver notre chère capitale. Nous faisons escale à Christiana, une petite bourgade dans la montagne. Christiana est célèbre pour son marché où les hommes déchargent leurs cargaisons de fruits et légumes tandis que femmes tiennent les stands et négocient les prix. Prix moins élevés que dans les grandes villes d’ailleurs.

De retour à Kingston, nous reprenons vite nos habitudes : visiter des studios, traîner dans des shops de vinyles et rencontrer du monde. Si nous rendre au studio de King Jammy fut peine perdue en ce dernier week-end, nous avons passé du temps à nous perdre dans les rues et à nous arrêter devant divers lieux mythiques : le studio de Sugar Minott et Studio One. Nous retournons au Coronation Market, nous nous y plaisons vraiment et le mouvement de la foule n’y est pas désagréable du tout ! Nous passons des heures entre la boutique du producteur Winston Riley, Techniques, et chez Randy’s. Nouveautés, rééditions, occasions, tout est bon pour nos oreilles et pour agrandir la collection de vinyles d’Alizée.



Chez Techniques, le vendeur enchaîne les sons et cible assez rapidement les goûts de ses clients, un réel moment de plaisir ! Nous faisons ensuite une jolie rencontre, au bord de la route, alors que nous photographions un mur très bien peint. Nous avons le droit à une visite du quartier et à de belles explications sur les différents héros jamaïquains, les personnes qui ont eu et ont encore de l’influence sur l’aspect politique et culturel du pays. Les riverains préparent une veillée en mémoire d’un jeune décédé quelques semaines plus tôt. La tradition veut qu’ils se réunissent tous pour partager un repas avant de se rendre au cimetière pour honorer la personne disparue. Belle leçon de vie pour nous.

Nous découvrons la Devon House, trônant au cœur d’un vaste parc. C’est un monument recommandé par les guides et les habitants, très fréquenté par ces derniers. La pluie va perturber cette visite mais se promener dans ce grand jardin sera un moment apaisant. Nous sommes déjà nostalgiques à l’idée de penser que nous quitterons l’île dans trois jours… Lundi, nous passons la journée à Trench Town en compagnie de Lloyd, un ami. Nous le retrouvons au Culture Yard, où Bob Marley a vécu avec Peter Tosh et bien d‘autres artistes. Nous échangeons beaucoup sur la culture rasta qui est davantage vécue comme un état d’esprit plutôt qu’une religion aujourd’hui. Ce temps prête aux confidences face à l’image que véhiculent les médias sur la Jamaïque. Les personnes que nous rencontrons ce jour nous prouvent que Trench Town n’est pas dangereux, que Trench Town est ouvert à tous et qu’il y a de la vie. Comme les gens se plaisent à nous le répéter , « Trench Town Rock est tranquille ».

A notre retour à la guesthouse, nous rencontrons Cali P venu faire la promo de son nouvel album. Encore une belle soirée jamaïquaine! Dernier jour à Kingston… Nous prenons le taureau par les cornes et décidons de retenter notre chance au studio de King Jammy. Par chance, le studio est ouvert aujourd’hui et nous sommes autorisées à le visiter. Nous avons même l’immense plaisir de rencontrer Monsieur Lloyd James en personne, alias King Jammy. Le studio est plus petit que le Tuff Gong mais il est tout autant chargé d’histoire. Nous poursuivons la journée avec Lloyd, sillonnant les rues de Kingston.

Pour notre dernière soirée, nous assistons au concert d’I Wayne au restaurant Tracks and Records avant de finir la nuit au yard de King Jammy pour participer à l’un des traditionnels Nipples Tuesdays. La foule est à son comble vers 3 heures du matin et nous croisons de nombreux artistes (Tarrus Riley, Baby Cham…). Waterhouse semble être un lieu incontournable pour les sounds.



Satisfaites et rêveuses, nous dormons quelques heures avant de regagner l’aéroport Norman Manley. Les aurevoirs ne sont pas faciles mais nous sommes confiantes, nous reviendrons. "




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PRESENTATION DU PROJET



En associant nos deux passions, nous souhaitons offrir un visage et une attitude à la musique mais aussi donner la parole à la photographie. A travers des postures, confronter les dénonciations d’hier aux réalités sociales d’aujourd’hui.

Le reggae est né dans les années 1960, fruit de rencontres et de métissages musicaux.

C’est la plus populaire des expressions musicales jamaïcaines, porteuse d'une culture qui lui est propre. Souvent liée au mouvement Rastafari, lui-même né en Jamaïque.
Bob Marley en donnera la définition de “musique des hommes de la rue”. Voici le commencement de notre intérêt et de notre motivation à vérifier cette affirmation... A l’époque de Bob Marley, le reggae décrivait le quotidien, les difficultés et les espoirs des habitants de l’ile. Mais aujourd’hui, qu’en est-il ? Les textes ont-ils accompagné cette population avide de liberté ?
Le projet a pour but d’assimiler des extraits de textes des années 60 à 80 et des clichés actuels, des instants de vie. Lier la liberté musicale a celle de l'itinérance en figeant temporairement l’histoire culturelle et musicale de l’Ile de la Jamaïque. Mettre en valeur ceux dont le reggae s’inspire et ceux qui le font vivre.
Notre souhait est d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes sans domicile fixe. Sans domicile fixe ne signifiant pas sans abri, nous insistons sur la notion d’itinérance : ce qui bouge.
Dans son acception commune, la notion de sans domicile fixe renvoie aux personnes privées d’une résidence fixe. Elle est plus large que celle de sans-abri puisqu’elle inclut aussi les personnes qui vont d’un hébergement à un autre sans forcément faire l’expérience de la rue. Une personne contrainte de changer fréquemment de résidence est considérée comme sans domicile fixe.
Nous photographierons principalement des travailleurs ambulants (dans les bus, les marchés...), des musiciens ou encore des personnes sans emploi.


Notre itinéraire

Grâce aux précieux conseils d’Helene Lee (ex-journaliste a Libération, spécialiste de la musique jamaïcaine), Morgane a pu baliser son premier séjour en Jamaïque en 2011. Cette expérience  lui permet aujourd’hui de sélectionner et de sélectionner les lieux dans lesquels il sera important de se rendre pour faire de belles rencontres et capturer les images.

- Kingston : Capitale de la Jamaïque. Ville impressionnante de par sa grandeur, son histoire et son nombre élevé d’itinérants. Contexte politique, culture rastafari, clivage entre quartiers riches et ghettos ont inspiré les artistes. Ce sont ces thèmes qui motivent aujourd'hui notre désir d’y séjourner.








- Port Antonio : Les bords de plage de la baie sont parfois habillés de tentes dans lesquelles les amateurs de surf se réfugient lorsque la nuit tombe. Des vendeurs de bijoux aux couleurs rasta et de coquillages s’y promènent également.

- Blue Mountains : Montagne la plus haute de la Jamaïque, au nord de Kingston. On y cultive l’un des meilleurs cafés au monde. Une communauté rasta y est installée.

- Treasure Beach : Baie plus isolée où bon nombre de pêcheurs aiment se retrouver avant de vendre leurs produits au marché de Black River. Lieux calme et reposant où l’itinérance est davantage maritime.

Nous souhaitons revenir de ce voyage avec des photographies et des enregistrements sonores afin de construire une exposition. Cette exposition sera le lieu de restitution de ce qu’on aura vu, vécu et appris pendant ce voyage.
La mise en place d’une exposition entraîne des frais qui sont très élevés. Il est difficile pour nous d’assumer la totalité de ceux-ci. C’est pourquoi nous entreprenons des démarches de demande d’aide au financement de ce projet.
En parallèle à l’exposition nous aimerions éditer un livre regroupant nos photographies en les confrontant aux textes musicaux.
Pour ce projet nous sommes soutenues par l’association Uppertone et Radio Campus. Sur place nous sommes également en contact avec plusieurs personnes et associations qui nous conseillent, nous soutiennent et nous guide dans notre démarche.
Nous allons partir environ trois semaines entre fin septembre et mi-octobre 2012. Nous souhaitons mettre en place notre exposition début 2013.


QUI SOMMES-NOUS ?

- Morgane, éducatrice spécialisée et passionnée de musique reggae. Je partage ma vie depuis plus d’un an entre Besançon (France) et Montréal (Canada), à la recherche d’outils et de réponses pour améliorer la prise en charge des adultes en difficulté sociale (addictologie, itinérance, droits, accès a la culture…).
Je m’intéresse depuis plusieurs années à la musique d’origine jamaïcaine mais aussi à l’historique de l'île. Mes lectures sur le reggae, la politique et la culture rasta (Hélène Lee, Jeremie Kroubo Dagnini, Boris Lutanie…) m’ont permis de mieux comprendre l’émergence de ce style musical et ses textes. J’ai eu la chance de découvrir la Jamaïque en juillet 2011 et ce voyage n’a fait qu’accroitre mon intérêt. J’ai depuis le désir de partager ce que j’ai vu et entendu, ce que je veux revoir et entendre. Ce voyage fut la première confrontation entre ma représentation du milieu et sa réalité.
Je n’ai pas la prétention d’être photographe mais comme beaucoup, je suis amatrice de cet art étant capable de transmettre autant d’émotions et de sensations que si nous avions vécu les situations nous-mêmes. Je saurai vous transmettre les idées, les sentiments, les gestuelles et les combats de chaque personne qui acceptera de poser devant notre objectif.
Le reggae est pour moi la voix d’un peuple riche de par son histoire, sa culture et sa soif d’indépendance. L’itinérance est une forme d’indépendance et de liberté….Qu’elle soit choisie ou subie. A mon tour de vérifier si les deux sont ou peuvent être liés…

- Alizée, étudiante en Sciences du langage (spécialisée dans le discours des médias), reporter à Radio Campus.
Je vis actuellement à Besançon où je poursuis mes études. La spécialité que j’ai choisie et le sujet que je travaille dans le cadre d’un mémoire m’orientent vers le discours des médias. D’autre part, j’effectue un service civique au sein de Radio Campus Besançon où on m’apprend le métier de journaliste.  Ces deux aspects participent grandement à ma future orientation professionnelle.
Depuis de nombreuses années, je m’intéresse à la Jamaïque, sa musique et sa culture. Dans le cadre de ma licence j’ai fait une brève étude sur le discours des médias francophones concernant les ghettos jamaïcains. Cette première étude m’a permis de me rendre compte de certaines choses, mais je constate que la presse est une source d’information insuffisante pour me faire une  idée exacte des réalités. C’est pourquoi ce projet me permettrait d’approfondir mes recherches et de les ancrer dans le concret de la vie jamaïcaine.
J’assiste également à  un cours de photographie à l’école des Beaux-arts de Besançon. J’ai donc appris les principes généraux de cette pratique et en ai fait l’expérience à plusieurs reprises.  Ces connaissances seront donc un vrai avantage pour monter l’exposition qui sera l’aboutissement de ce projet.
Depuis deux ans j’essaie d’être relativement active dans le mouvement reggae bisontin. J’animais une émission radio sur les ondes de Radio Sud, je fais également partie d’un Sound system. Pour moi le Reggae est autant un mouvement qu’un genre musical. En effet, il transmet de nombreux messages. Il se veut être la voix d’un peuple, souvent dévalorisé et mal connu.
Travailler sur l’itinérance offre une réelle perception de la vie jamaïcaine et ainsi permet le croisement avec les messages que porte le Reggae.


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